Souvenir d'un voyage
Souvenir de ce voyage difficile à oublier... 
Rien de vraiment paradisiaque pourtant. Palmiers en plastique au bord des routes, fleuve malade qui semble vomir sa mousse brune, soleil prisonnier d'un large filet de brouillard. Et puis le bruit, omniprésent comme celui d'une foule curieuse de tout, de nous surtout, pauvres bourgeois égarés dans cette ville pas si touristique, finalement ; bruit aussi des klaxons de taxis et des moteurs d'autobus et des hauts parleurs publicitaires et des travaux de reconstruction du "paysage urbain" ; bruit enfin de sa propre respiration que l'on peine à retrouver tant il faut se hater pour tout voir, tout expérimenter. Il faut pourtant s'arracher de cette cité des contrastes pour retrouver le confort moelleux et aseptisé de la proche banlieue parisienne.
J'ai trop respiré la-bas, trop gouté, dégoutée, pour ne pas y retourner.
